Plaque en hommage à Albert GUERISSE, Spa

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GUERISSE Albert Marie Edmond

Conflit/Conflict: 1940 - 1945; Statut/Statuut: Combattant - Strijder
Naissance/Geboorte : Bruxelles - Brussel, BR, BE 1911-04-05; Décès/Overlijden : Waterloo, BW, BE 1989-03-26
Grade - Régiment/Graad - Regiment : Médecin de régiment - Regimentsgeneesheer 1er - 1ste Lanciers - Lansiers
Plus d'infos/Meer info: Il étudie la médecine à l'Université Catholique de Louvain puis à l’Université libre de Bruxelles, en qualité d'élève-médecin militaire. Officier médecin en 1936, il est affecté au 1er Régiment de Lanciers qui est stationné à Spa, près de la frontière allemande. Le 10 mai 1940, lorsque les Allemands envahissent la Belgique, il participe à la campagne des 18 jours. Pendant les combats de Juprelle et de Geluwe sur le canal Albert, il se distingue en allant porter secours aux blessés sous le feu ennemi, ce qui lui vaudra la Croix de Guerre. Le 28 mai 1940, quelque heures après la capitulation de l'armée belge, il choisit de rejoindre les lignes anglaises afin de continuer la lutte. Arrivé à Dunkerque, il parvient le 30 mai à embarquer vers l’Angleterre avec les troupes britanniques qui se replient. Le 4 juin, il est renvoyé en France par Brest en vue d’un hypothétique regroupement des forces belges dans la région des Sables d’Olonne. Avec la progression des Allemands, pour ne pas être fait prisonnier, il rejoint le sud de la France, avec quelques officiers belges (les lieutenants Georges Danloy, Freddy Gréban de Saint-Germain, Jacques de Brabant, Nicod et de Selys Longchamps). Fin juin, ils embarquent à Sète sur un navire charbonnier avec des troupes de la légion tchèque. Dans la rade de Gibraltar, il profite de l'occasion de compléter l’équipage d’un navire marchand français le Rhin) que son commandant (Péri) compte mettre à la disposition de la Marine Anglaise. En août 1940, le Rhin accoste à Barry Docks. Péri obtient de l’amirauté que le bateau et son équipage naviguent désormais sous le ‘blue ensign’ du pavillon britannique, attribué aux navires commandés par un officier réserviste de la Royal Navy, ceux de la Navy étant sous le ‘white ensign’ et les bâtiments commerciaux sous le ‘red ensign’. C’est ainsi que le lieutenant médecin Guérisse est nommé au grade de lieutenant-commander (capitaine de corvette) de la Royal Navy Volunteer Reserve (R.N.V.R.) et détaché au Naval Intelligence Department. Avec d’autres membres de l’équipage, il reçoit un entraînement de six semaines d'agent du SOE pour des missions d’infiltration en territoire ennemi. Ayant à prendre un nom anglais afin de ne pas être reconnu comme Belge en cas de capture, il choisit O’Leary, nom d’un canadien français qu’il avait côtoyé pendant ses études : avec un tel nom à consonance irlandaise, les anglais lui attribuent d’emblée le prénom de Patrick. Le Rhin reçoit un armement et prend le nom de H.M.S. Fidelity qui opérera en Méditerranée et dans l’Atlantique comme « mystery-ship », subissant régulièrement des transformations et des changements d’aspect, spécialisé dans les coups de main de sabotage sur les côtes françaises, la dépose et la récupération d’agents du SOE. Le 25 avril 1941, il reçoit pour mission de débarquer des agents du SOE à proximité de Collioure sur la côte du Roussillon au sud de la France, et d'embarquer une quinzaine d'hommes qui devaient quitter la France. L'embarcation dans laquelle il se trouve est repérée par les gardes-côtes qui la prennent en chasse et la mitraillent. Le moteur est endommagé et l'équipage est arrêté par les gardes-côtes du régime de Vichy. Il se présente sous son identité d'emprunt Patrick O’Leary. Il est emprisonné à Saint-Hippolyte-du-Fort près de Nîmes où de nombreux soldats britanniques sont prisonniers. L’agent du SOE Ian Garrow le fait libérer et le conduit à Marseille. Albert Guérisse et d’autres comme Nancy Wake commencent à aider Garrow à mettre en place son réseau d’évasion et continuent à utiliser le pseudonyme O’Leary. De nouvelles filières s'organisent pour évacuer des « colis » vers l'Espagne ou la Méditerranée. Un aviateur abattu dans le nord peut ainsi être évacué par l'Espagne en douze jours. Octobre. Les autorités françaises de Vichy capturent Garrow. Guérisse prend sa succession. En 1942, l'organisation grossit très vite. Son chef doit déléguer le recrutement de nouveaux agents à des responsables locaux, ce qui facilite l'introduction des traîtres. Mai. Procès de Garrow : il est condamné à dix ans de prison. Septembre. Il apprend par radio qu'il est décoré de la Distingued Service Order (DSO). Novembre. La zone libre est envahie par les Allemands. La Gestapo resserre son emprise autour du réseau. Décembre. Grâce à un uniforme de gardien de contrebande qu'Albert Guérisse et Nancy Wake lui font parvenir dans sa cellule du camp de concentration de Mauzac (Dordogne), Garrow s’échappe le 8. Les Britanniques demandent le retour de Garrow à Londres. Guérisse continue alors son œuvre, développant les opérations autour de la filière d’évasion. Cette filière rapatriera plus de 600 réfugiés vers l’Angleterre en passant par l’Espagne. En janvier 1943, la filière est infiltrée et trahie par le Français Roger Le Neveu. Février. Garrow, qui a utilisé les services de sa ligne d'évasion pour lui-même, arrive en Écosse. 2 mars. Guérisse est arrêté dans un bar de Toulouse. Pour prévenir les Britanniques, il s’arrange pour que l’un des plus jeunes membres, Fabien de Cortes, quitte le train qui les transporte vers la prison. La filière est reprise par Marie-Louise Dissart sous le nom de réseau Françoise. Soumis à la torture, Guérisse ne parle pas. Il est ensuite déporté successivement dans plusieurs camps de concentration. Octobre. Catégorisé "Nacht und Nebel", c'est-à-dire destiné à disparaître sans trace, sans jugement. 16 octobre : il est déporté au camp de concentration de Mauthausen.. Le 20 juin 1944, il est transféré au camp de Natzwziler Struthof (Alsace) d'où il parvient, via un prisonnier de guerre, de faire passer un message qui parviendra en Angleterre, faisant savoir que "Pat est vivant en Allemagne". Il assiste à l’arrivée au camp de quatre autres agents féminins du SOE, Andrée Borrel, Vera Leigh, Diana Rowden, et Sonia Olschanezky, qui sont toutes exécutées et brûlées au four crématoire pour faire disparaître toute trace d’elles. Après la guerre, Guérisse et Stonehouse témoigneront du sort de ces femmes lors des procès pour crimes de guerre nazis. 4 septembre : il est transféré au camp de concentration de Dachau. 4 octobre : il est affecté à l'aussenkommado de Bad Tölz. Le 12 janvier 1945, il est ramené au camp de Dachau. Il participe à la création de "l'International Prisonner's Comitee" avec les représentants des 16 nationalités présentes, qui le choisissent comme Président. 29 avril : le camp de Dachau est libéré par le 157e Infantry de la 45e division de l'armée américaine. Avec l'aide des américains O’Leary assure le commandement du camp. 16 mai : il est rappelé à Londres. Après la guerre, en juin 1946, il est désigné comme membre de la War Crimes Commission au procès de Nuremberg. En novembre il est démobilisé de la Royal Navy, reprend son vrai nom et rejoint l'armée belge en décembre, dans son unité d'origine, le 1ers régiment de Lanciers à Spa. 1947: il épouse Sylvia Cooper-Smith (elle décèdera avant lui). Ils ont un fils. 1951: il se porte volontaire pour le bataillon belge engagé par l'ONU en Corée. Il s'y distingue en allant chercher sous le feu ennemi un soldat blessé. 1953: il est désigné comme adjoint au chef du service médical du 1er Corps d'armée, stationné à Köln (RFA). 1961: il est désigné chef du service de santé des Forces Belges en Allemagne. 1970: il prend sa retraite, avec le grade de Général-major. 1989: Albert Guérisse meurt à Waterloo (Belgique) le 26 mars à l’âge de 77 ans, avec pour dernière requête que sa mort ne soit rendue publique qu'après son enterrement, ne souhaitant pas que l'on fasse trop de bruit autour d'un homme « qui avait simplement fait son devoir ». Reconnaissance - Distinctions honorifiques. Albert Guérisse a reçu 35 décorations de différents pays, notamment : Royaume-Uni : la George Cross en 1946 (dont il est le seul citoyen non-britannique à en avoir été honoré) ; la chevalerie honoraire de l’Ordre de l'Empire britannique (K.B.E.) Belgique : le titre de comte belge en 1986. Source [25]
Photos et autres documents/Foto's en andere documenten: http://www.bel-memorial.org/photos_liege/spa/GUERISSE_Albert_67656.htm
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