HUART Jacques François
Conflit/Conflict: 1940 - 1945
Statut/Statuut: Résistant assassiné - Vermoorde weerstandslid
Naissance/Geboorte: Houdeng-Aimeries, HT, BE 1909-06-12
Décès/Overlijden: Patignies, NA, BE 1942-11-22
Grade/Régiment - Graad/Regiment: Lieutenant - Luitenant Parachutistes - Parachutisten
Plus d'infos/Meer info: Fils de Nicolas, dit Victor, HUART (employé, né à Houdeng-Aimeries, HT, BE) et de Jeanne Virginie MOTTE (ménagère, née à La Louvière, HT, BE). Conjoint: Odette MEUNIER (née le 16 mai 1913 à Anvaing, HT, BE, mariage le 4 avril 1931). Lieutenant radio parachutiste, résistant, membre des mouvements Tempo, Armée secrète (A.S.) et Beagle (Sources [229]; [517])
Biographie (Traduction depuis le néerlandais d'un texte tiré de la source [241]
Le texte qui suit est un résumé fort succinct de l'article de soixante pages rédigé par José CULOT et publié en 2014 dans "Le Bulletin du CEHG" (Cercle d'études historiques de Gedinne). Nous recommandons sa lecture aux personnes intéressées.
Jacques HUART est né à Houdeng-Aimeries le 12 juin 1909. Il a épousé Odette MEUNIER le 4 avril 1931. Compte tenu de son âge, il aurait normalement dû être mobilisé en 1939-1940 ; il aurait même pu être fait prisonnier de guerre. Cependant, un doute subsiste à ce sujet ; il pourrait s'agir de son frère, Jean HUART. On ignore également comment et quand il s'est échappé de l'Europe occupée. En novembre 1941, il se serait engagé volontairement auprès de la Sûreté d'État belge. Il aurait suivi une formation de parachutiste et d'opérateur radio. En septembre 1942, il reçut sa mission, sous le nom de code Black : se mettre à la disposition du réseau Tempo, qui collectait des renseignements dans la région frontalière de la province de Namur et avait établi une filière d’évasion vers la Suisse.
Dans la nuit du 23 au 24 septembre 1942, il est parachuté au-dessus de la Belgique occupée, à Sovet (près de Ciney). Avec lui sautèrent Jean SCHATERT et son opérateur radio, Adolphe GUSTIN, pour l’organisation Banter, et Paul HENRY DE LA LINDI pour l’organisation Batman. Ce dernier était certainement le plus connu. Aucun des quatre ne survécut à la guerre. La radio et le matériel largués furent brièvement entreposés au château du baron D’HUART, après quoi chacun se dirigea vers sa région d’affectation. Après s’être organisés, chacun récupéra son matériel pour mener à bien sa mission. Pour Jacques HUART, il s’agissait de transmettre des rapports de renseignement à la Grande-Bretagne par radio.
Il frappa à la porte du curé LEFEBVRE de Gedinne, mais on ne l'attendait pas vraiment, et après plusieurs arrestations au cours des mois précédents, un climat de méfiance régnait. Il fut néanmoins hébergé et put installer sa radio, mais la situation était loin d'être idéale. Le 30 septembre 1942, il envoya son premier message en Grande-Bretagne. Quelques jours plus tard, il s'installa au domaine de Massinet, propriété de la famille DELSEAUX, près du quartier de la gare de Gedinne. Il séjourna ensuite brièvement à la caserne de gendarmerie, mais le commandant local préféra ne pas avoir d'individus clandestins ni d'émetteurs dans sa caserne. Il logea ensuite à l'hôtel Motor de Louette-Saint-Pierre, mais continua d'émettre depuis le domaine de Massinet. Il changea probablement fréquemment d'emplacement, cependant, pour empêcher la détection de son émetteur.
Durant son séjour à l'hôtel, il rencontre sa femme au moins deux fois. Elle aussi active dans la Résistance, elle sera arrêtée en 1943. Elle finit au camp de concentration de Ravensbrück et survit de justesse jusqu'à sa libération. Après la libération, elle est emmenée en Suède par la Croix-Rouge suédoise, où elle décède le 5 mai 1945. Il retrouve également une connaissance d'avant-guerre, Lucie PETIT, qui habitait Louette-Saint-Pierre. Il se promène régulièrement le soir avec elle pour boire un verre ou une tasse de café. Cela lui vaut l'anathème du curé LEFEBVRE, qui désapprouve son comportement. Cela ne fait que renforcer la méfiance de Jacques HUART. De plus, il semble que beaucoup aient déjà su qu'un opérateur radio belge clandestin séjournait dans le village. Le samedi soir 21 novembre 1942, il demanda au gérant de l'hôtel s'il pouvait emprunter un vélo le lendemain, car il avait rendez-vous avec un officier britannique blessé qui séjournait quelque part dans les bois de Haut-Fays. Il quitta l'hôtel le dimanche matin, dîna avec quelqu'un de Rienne et lui annonça son rendez-vous. Il quitta cette personne vers 16 heures et se rendit chez une autre personne, où il lui fit également la même déclaration. Il partit à 16 h 45 et, en chemin, rencontra deux autres jeunes femmes de Rienne. Après cela, sa piste se perdit. Il ne se présenta pas à l'endroit où il avait rendez-vous pour aider l'aviateur britannique. Vers minuit, quelqu'un retrouva son chapeau au bord de la route, et le lendemain, vers 9 heures, d'autres retrouvèrent son vélo quelque part dans un fossé. L'après-midi du 23 novembre, son corps fut retrouvé quelque part à l'orée d'un bois ; il avait été égorgé. Sa mission avait duré exactement 60 jours. Alertée, la gendarmerie fit appel au parquet, qui ouvrit une enquête. S'avérant être un clandestin, l'enquête fut suspendue pour éviter d'alerter les Allemands et de mettre en danger d'autres personnes. Après la Libération, l'enquête reprit. À partir des témoignages recueillis, les hypothèses suivantes furent dégagées : un échec de la Résistance : Huart aurait été éliminé car il manquait de discrétion et pouvait ainsi compromettre le réseau ; une intervention du contre-espionnage britannique pour le même motif ; un crime passionnel : sa femme aurait entretenu une liaison avec un médecin louviérois, en contact avec la Gestapo ; un meurtre avec vol : à son arrivée, HUART disposait de sommes d'argent importantes pour subvenir à ses besoins, dont il lui restait encore une part substantielle au moment de sa mort pour les mois suivants ; et enfin, un meurtre par l'occupant allemand. Mais en 1951, l'enquête fut close sans aucune preuve concrète quant au ou aux auteurs ni au mobile.
Le 19 août 1946, il reçut à titre posthume la Mention élogieuse de la Reine pour conduite courageuse et, le 24 février 1951, la Médaille des volontaires de guerre 40-45. Le 4 juillet 1947, un mémorial fut inauguré à l'orée du bois de Patignies où son corps avait été retrouvé, par le Père LEFEBVRE et d'autres.
Photo/Foto: https://bel-memorial.org/photos_namur/gedinne/HUART_Jacques_Francois_40075.htm
Monument/Gedenkteken: Monument à la mémoire de Jacques HUART, Commune/Gemeente: Patignies
††† RENDRE HOMMAGE À CETTE PERSONNE - EEN HULDE BRENGEN AAN DEZE PERSOON †††
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L'Oncle que je n’ai pas connu mais dont j'ai tellement entendu parler par mon père, Jean HUART. Je porte en partie son prénom en sa mémoire.
Message posté le 2019-07-21 par Jacqueline HUART, Buvrinnes , Belgique
Bericht geplaatst op 2019-07-21 door : Jacqueline HUART, Buvrinnes , Belgique
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Modeste hommage de la part du gestionnaire du site. Bescheiden hulde vanwege de webmaster van de site
Message posté le 0000-00-00 par Danny, Arlon - Aarlen, Belgique - België
Bericht geplaatst op 0000-00-00 door : Danny, Arlon - Aarlen, Belgique - België
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