LOUVIAU Edmond Joseph

Conflit/Conflict: 1940 - 1945
Statut/Statuut: Résistant mort en déportation - Weerstandslid overleden in deportatie
Naissance/Geboorte: Havinnes, HT, BE 1915-09-08
Décès/Overlijden: Sankt Aegyd am Neuwelde, Niederösterreich (Basse-Autriche - Neder-Oostenrijk), AT 1944-12-26
Grade/Régiment - Graad/Regiment:
Plus d'infos/Meer info: Fils de Jean Baptiste (ouvrier carrier, né à Havinnes, HT, BE) et Hélène Clémence Octavie DUHAUT (cabaretière, née à Havinnes, HT, BE). Edmond LOUVIAU est né le 8 septembre 1915 à Havinnes, petit village proche de Tournai, situé au Nord de Lille, en Belgique. Il est le troisième enfant de Jean-Baptiste LOUVIAU et d'Hélène DUHAUT. Ils auront 6 enfants. Sa mère a ainsi vécu sa grossesse dans le stress de la guerre. Et la petite enfance d'Edmond a lieu dans ce climat. Edmond est un enfant de la guerre. Après des études maternelles et primaires dans son village natal, Edmond poursuivra ses études secondaires à l'Ecole industrielle de Tournai en section mécanique. Jeune trompettiste, il suivra son père dans la Fanfare royale Sainte-Cécile du village. À 15 ans, à la sortie de ses études, Edmond travaille d'abord comme ouvrier carrier dans les carrières à ciment et à chaux toutes proches. En 1936, à 20 ans, il effectue son service militaire dans le régiment du 3ème Chasseurs à pied, installé à la Caserne Ruquoy à Tournai. On le trouvera clairon de la troupe. Il entre ensuite à la Société Nationale des Chemins de Fer Belges, où il réussira ses épreuves de machiniste en décembre 1937. Son service d’attache est la Remise aux Locomotives de la gare de Tournai. Le 3 septembre 1939, Edmond est mobilisé et rejoint sa nouvelle unité, le 6ème Chasseurs à pied, en dédoublement du 3ème Chasseurs. Ce régiment sera attaché à la 10ème division d’Infanterie, dirigée par le Général Pire. Il est affecté à la 4ème compagnie de mitrailleurs du 1er Bataillon sous le commandement du Lieutenant Claes. Lors de l’attaque allemande de mai 1940, affecté à la défense du KW, à Louvain, il combattra les 14 et 15 mai face à la 19ème division allemande. Il sera fait prisonnier mais s'évadera pour rentrer chez lui le 20 mai. La capitulation du 28 mai 40, signée à Anvaing, à 10 kms de chez lui, trouve Edmond abattu, mais déterminé contre l'occupant. En tant que cheminot, il sera contraint, dès le mois de juillet 1940, de reprendre son service de machiniste. Edmond entre alors délibérément dans la Résistance à une époque où aucune organisation patriotique n'était encore officiellement reconnue par Londres. Vu la possibilité qu'offrent les déplacements des locomotives, il commencera par œuvrer pour la Presse Clandestine où il participe à la distribution de divers journaux clandestins. Dès fin 1940, il se lance ensuite, avec un groupe de patriotes, dans le sabotage technique des locomotives et du matériel des chemins de fer, notamment par avaries et enlèvement de pièces aux moteurs. La résistance s'organisant à la gare de Tournai, Edmond est recruté en novembre 41 dans un noyau structuré par Adelson Tangre, sous-chef de gare à Tournai. En mars 1942, dans l'Atelier des Machines de la gare de Tournai, Edmond Louviau, avec d’autres cheminots, prête serment à la "Légion Belge", une organisation de résistance belge. Leur groupe est nommé "G755 cheminots, Gabrielle Petit", sous le commandement d'Adelson Tangre, dépendant du CT14 (Zone 1, A30, refuge Colibri) dirigé par l'Abbé Dropsy. Le 18 juillet 1943, il participe à un sabotage important à la gare de Tournai, détruisant 6 locomotives et un matériel important. Suite à des dénonciations de collaborateurs et à des informations de prisonniers données sous la torture, Edmond est arrêté le 29 juin 1944 sur sa locomotive en gare de Tournai. Le même jour, son camarade Marcel Somers avec qui il avait réalisé le sabotage du 18 juillet est arrêté. Ils seront transférés à la prison allemande de Tournai où ils seront torturés. Le numéro de détenu d'Edmond est le 5858. Le 14 juillet 1944, Edmond est transféré à la prison allemande de Mons, où il est de nouveau torturé. Le 5 août 1944, le tribunal de Mons le condamne à être transféré en Allemagne où son jugement devra se faire… Il fut également condamné à la peine de mort par le FeldsKriegsTribunal de Gand. Il devient "détenu de protection" (Schutzhäftling). Le 1er septembre 1944, les Alliés arrivant à la frontière belge, les Allemands le transfèrent de la prison dans le dernier train partant de Mons vers l'Allemagne, pour lui à destination de Mauthausen. Le train passera par l'Allemagne du Nord. Avec 101 autres prisonniers, Edmond arrivera le 16 septembre au KL de Mauthausen. Il aura le numéro de détenu 99703. Le 2 novembre, Edmond est transféré au Camp annexe de St Aegyd am Neuwalde avec 300 autres détenus de protection. La faim, le froid et les mauvais traitements des kapos sadiques auront raison de lui. Il décèdera le 26 décembre 1944. Il avait 29 ans. Il est enterré avec 45 autres détenus au cimetière de St Aegyd où une croix a été dressée en souvenir des morts de ce camp de concentration. Son dossier est tenu par le Dr Christian Rabl, travaillant à Melk. Seule une montre reviendra à la famille. Il sera reconnu, à titre posthume, Prisonnier politique, Combattant, Membre de l'Armée Secrète Belge, Résistant par la Presse clandestine. Différentes médailles lui sont attribuées à titre posthume : Médaille de la Résistance; Médaille commémorative de la guerre 40-45; Croix du Prisonnier Politique 1940-1945; Croix de guerre 1940 avec palme; Croix de Chevalier de l'Ordre de Léopold II avec palme Des plaques commémoratives où apparaît son nom se trouvent à la gare de Tournai et sur la maison familiale. Une "Place Edmond Louviau" a été inaugurée en 1952 dans le village d'Havinnes. Son nom se trouve également au pied de la croix au cimetière de St Aegyd. (Sources [358]; Damien BAEL, petit-fils de la cousine d'Edmond LOUVIAU)
Photo/Foto: https://bel-memorial.org/photos_hainaut/havinnes/LOUVIAU_Edmond_Joseph_23614.htm
Monument/Gedenkteken: Stèles aux victimes des deux guerres à la gare, Commune/Gemeente: Mons (Bergen)

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