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Localisation: Rue des Chasseurs Ardennais
(N810), dans un parterre fleuri à côté de l'église
Saint-Martin.
Coordonnées GPS: +49°48'52.6", +4°54'02.6"
Inscriptions
"PLACE
MARIA DEVEUX
NÉE À SUGNY
PRISONNIÈRE POLITIQUE DES DEUX GUERRES
DÉCÉDÉE LE 8 AVRIL 1945
LORS DU TRANSFERT DU CAMP DE MAUTHAUSEN
À BELZEN PAR SUITE DES ATROCES
CONDITIONS DE CAPTIVITÉ"
Description
Il s'agit d'une plaque en bronze (H : 0,65m ; L : 0,57m ; l
: 0,38m) comportant une bordure moulurée. La plaque est
fixée sur un piquet en béton.
Date de construction : après 1945.
(Source :
Vresse-sur-Semois - Petit patrimoine)
Historique
Maria DEVEUX, dont le vrai prénom était Eugénie, est née à
Sugny le 5 mars 1895.
Selon le témoignage oral de Monsieur Roland TITEUX (7 juin
2020), Maria, travaillait dans un bar à Bruxelles, situé
dans une grande avenue et côtoyait beaucoup de personnes
dont des Allemands ou entendait des infos qu'elle
transmettait à l'armée belge/française/anglaise… En 1914-18,
elle avait déjà été arrêtée car elle avait remis des plans à
l'armée belge.
Douée d'un sens profond de patriotisme, refusant déjà
l'occupation allemande lors de la guerre 1914-1918, elle est
renseignée comme espionne et subit dès lors une première
captivité.
La guerre de 1940-1945 la retrouve de nouveau dans les
groupements de Résistance. Qui dira les jours et les nuits
blanches qu'elle a passés pour transmettre les plans
militaires et les renseignements et assurer aussi la
distribution clandestine de périodiques destinés à saper le
moral de l'occupant. Dénoncée par sa plus fidèle amie, elle
est arrêtée par la Gestapo le 22 septembre 1942 et retourne
à la prison de Saint-Gilles pendant 11 mois. Elle est
ensuite dirigée vers le camp de Mauthausen. C'est au cours
du transfert de Mauthausen vers Belsen et, par suite des
atroces conditions de captivité qu'elle décède.
Maria (Eugénie) DEVEUX est décédée le 8 avril 1945, peu de
temps avant la libération.
"D'une nature ardente, enjouée, armée d'un moral
indomptable, elle est morte "debout" dans ce wagon
découvert, ce convoi de la mort.
… Elle laissera derrière elle, son fils arrêté lui aussi
mais qui eut la chance de rentrer au pays."
Extrait du discours prononcé en 1992 par Monsieur Roland
TITEUX, ancien combattant des deux guerres.
(Source :
Vresse-sur-Semois - Petit patrimoine)
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