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Localisation: Sur la petite route campagnarde
reliant la N921 au hameau de Maibelle, sur un des pignons de
la ferme de Sur les Sarts.
Coordonnées GPS: +50°21'19.81", +5°05'58.52"
Inscriptions
Plaque à gauche de la croix
"HEUREUX LES ÉPIS MÛRS
[Onze noms, classés par ordre alphabétique]
MAQUISARDS MORTS POUR"
Plaque à droite de la croix
"ET LES BLÉS MOISSONNÉS !
[Onze noms, classés par ordre alphabétique sauf le dernier]
LA PATRIE LE 25-6-1944"
Sur une petite plaque sur un muret, à droite du
monument
"1944 - 2019
75ÈME
ANNIVERSAIRE DE LA BATAILLE
DE SUR LES SARTS
LE 23 JUIN 2019"
Panneau à gauche du monument
Il s'agit d'un panneau historique explicatif, placé à côté
du monument commémoratif, et qui donne toutes les
informations concernant la bataille dite « sur les Sarts »
du 25 juin 1944 ainsi que sur l'Armée Secrète et sur la
résistance dans le Condroz.
Informations complémentaires
Dans la nuit du 19 au 20 juin 1944, un groupe d’une
quarantaine de résistants, provenant de la région de Mozet,
vient s’installer provisoirement dans la ferme de Sur Les
Sarts, tenue par la famille MICHAUX.
Suite à quelques indiscrétions et à une dénonciation, ce
lieu tombe vite dans le collimateur de la Gestapo (Geheime
Staatspolizei - police secrète allemande). Les nazis pensent
d’abord qu’il ne s’agit que d’une sorte de dépôt de la
résistance locale. Le dimanche 25 juin à 8 h du matin, la
descente de quelques membres de la Gestapo de Dinant, qui
comptaient investir les lieux facilement, va tourner en une
véritable bataille, qui durera une bonne partie de la
journée. Les résistants vont se battre comme des lions
contre des troupes allemandes toujours plus nombreuses et
venues d’un peu partout.
Le bilan sera lourd pour les nazis : 142 morts et 260
blessés tandis que 17 résistants y laisseront la vie,
parfois dans d’atroces circonstances. En effet, deux d’entre
eux, après avoir été capturés, seront torturés et finalement
abattus, après avoir subi d’épouvantables sévices ! Deux
autres seront envoyés dans un camp de concentration dont ils
ne reviendront jamais.
Tandis que leur ferme est pillée, saccagée et incendiée, les
membres de la famille MICHAUX, considérés eux aussi comme
des terroristes par les Allemands, sont embarqués dans un
camion et transférés à la prison de Namur dans l'attente
d'être envoyés en camp de concentration. Miraculeusement le
fils, le petit André - âgé d'à peine 13 mois - sera malgré
tout épargné et confié à des voisins par un garde allemand
ayant conservé un peu d’humanité. Joseph, le papa, mourra en
déportation au camp de Buchenwald, fin 1944. La maman,
Joséphine, déportée au camp de Ravensbrück, et le
grand-père, Armand, déporté lui aussi au camp de Buchenwald,
survivront à la déportation, mais décéderont tous deux, dans
les années qui suivront la guerre, des suites des séquelles
des traitements inhumains subis en camp de concentration. Le
groupe de résistants sera reconnu par l’Armée secrète (A.S.)
comme rattaché au groupe 7, secteur 3, Zone 5 (Source:
Facebook : FRME Section Namur - Juin 202)
Plus d'informations concernant
ces victimes
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