NAMUR

FRANC-WARET

Monument aux morts et aux victimes civiles de 1914 - 1918
 

 

 


Localisation: Rue du Village, dans le cimetière, à côté de l'église Saint-Rémi.

Coordonnées GPS: +50°31'09.26", +4°58'40.29"

Inscriptions
"LA COMMUNE DE FRANC-WARET
1914 À LA MÉMOIRE DE SES ENFANTS VICTIMES DE LA GRANDE GUERRE 1918
[Un nom avec grade, régiment, statut, lieu et date de décès et âge au moment du décès]
[Seize noms avec âge, classés par ordre alphabétique]
FUSILLÉS INNOCEMMENT PAR LES ALLEMANDS À FRANC-WARET LE 20 AOÛT 1914
[Un nom]
DÉPORTÉ EN ALLEMAGNE Y DÉCÉDÉ LE 4 AOÛT 1917 ÂGÉ DE 33 ANS
[Deux noms avec âge]
DÉCÉDÉS À FRANC-WARET RESPECTIVEMENT LES 16 JUIN 1917 ET 14 MARS 1918
DES SUITES DE LEUR DÉPORTATION EN ALLEMAGNE
R.I.P."

Informations complémentaires
Au début de la première guerre mondiale, une tragédie marqua le village de Franc-Waret, commune de 320 habitants à l'époque, située à trois kilomètres au nord-est du Fort de Marchovelette. Le village en est partiellement séparé par un bois ce qui lui donne une importance stratégique considérable.
Les troupes allemandes d'uhlans y firent preuve de beaucoup de cruauté.
Les Allemands sont arrivés le 19 août 1914, mais s'éloignent à la suite des tirs des sentinelles belges. Le lendemain 20 août, ils reviennent et les Belges doivent se replier. Les Allemands s'emparent de 12 hommes au quartier de la Sauvenière, qu'ils fusillent en deux groupes. Ils fusillent ensuite un domestique à la ferme de Graux, ils incendient la ferme après avoir arrêté le fermier M. GENETTE et trois de ses compagnons qui sont tués avec lui.
Parmi les victimes trois jeunes filles dont les dépouilles sont enfouies en cachette après leur massacre.
L'accusation est toujours la même : avoir tiré sur des soldats Allemands, être des francs-tireurs. Les publications allemandes relatent que les détails du siège du village ont été réglées par des ordres supérieurs et que des hauts gradés (von Gallwitz et von Arnim) se sont rendus sur place pour observer les combats. Les habitants effrayés par les nouvelles décident de s'enfuir vers Gelbressée où 150 d'entre eux sont emmenés à Namur par le curé. Parmi ceux qui restent au village, certains se cachent dans les fenils, les caves. Les autres sont enfermés dans des maisons où ils passent des jours effroyables dans l'angoisse du sort des leurs et au bruit des canons.
Le 7 septembre les Allemands, de 130 à 150 soldats, quittent le château et le village, au matin  (Source: [25]).

Plus d'informations concernant les noms cités sur le monument
 

 

















Source: [200] - Juillet 2020