HAINAUT

ECAUSSINNES-D'ENGHIEN

L'hoplite du Parc de la Marlière

 

 

 


Localisation: Au centre du parc de la Marlière, à l'intersection de la rue de la Marlière et du clos des Douces Arcades.

Coordonnées GPS: +50°34'08.2", +4°10'28.7"

Inscriptions

Ce monument ne comporte pas d'inscriptions.

Contexte historique

Au centre d'Ecaussinnes, dans le parc de la rue de La Marlière, une gigantesque statue de 22 tonnes représente un guerrier grec. L'hoplite est reconnaissable à son bouclier circulaire, son casque de bronze, et son épée. Rien n'indique de façon visible que cette sculpture ait un quelconque lien avec la Première Guerre mondiale.

Pourtant, cette œuvre était à l'origine destinée à être placée sur une des rives de l'Yser, pour symboliser la victoire allemande. Cette dernière n'a pas eu lieu, mais le travail de sculpture fit néanmoins un heureux : chargé de réaliser cette oeuvre, le caporal Fritz RASSELBERG, professeur de sculpture à l'Académie des Beaux-Arts de Berlin, fut contraint, à son avantage, de quitter les tranchées pour s'installer dans la carrière du Levant, à Ecaussinnes, au début de 1915.

Le sculpteur prit tout son temps pour polir la pierre et échappa à tous les dangers durant le reste de la guerre. En 1918, lorsque vint la fin de la guerre, il n'avait pas encore tout à fait terminé son œuvre : la carotte de pierre supportant la tête du guerrier n'a d'ailleurs jamais été enlevée.

Oubliée durant plusieurs décennies dans la carrière, l’œuvre fut déplacée dans un parc de la commune en janvier 1971, à l'initiative d'un groupement local d'art conduit par l'artiste écaussinnois Henri LEJEUNE. Les habitants d'Ecaussinnes ont confié au soldat une nouvelle mission : celle de glorifier, en lieu et place d'une victoire qui n'eut jamais lieu, le travail d'un matériau noble, la pierre d'Ecaussinnes. La carrière du Levant a aujourd'hui fermé ses portes et n'est pas accessible. (Source: https://www.rtbf.be/)

Informations complémentaires

Documentaire de Vincent BORREMANS sur l'histoire de ce monument.

Ce monument ne comporte pas de noms de victimes de guerre.
 

 













Photos : source [185]; Vincent BORREMANS (août 2018)





Journal "Le Soir", 1971