MESDOM Ivonne Rachel Cornelia ou/of Yvonne

Conflit/Conflict: 1914 - 1918
Statut/Statuut: Victime civile - Burgerlijk slachtoffer
Naissance/Geboorte: Voormezele, WV, BE 1899-12-21
Décès/Overlijden: Neuville-sous-Montreuil, Pas-de-Calais, FR 1915-07-09
Grade/Régiment - Graad/Regiment:
Plus d'infos/Meer info: Ongehuwde dochter van Victor en Ernestine POOT. Haar broertje Lucien (geboren Ieper, 21-05-1914), zusjes Jeanne en Irène, en vader Victor verbleven eveneens in de Chartreuse. Woonde te Ieper, WV, BE. Overleed in het Belgisch hospitaal "La Chartreuse de Notre-Dame des Prés" te Neuville-sous-Montreuil, Pas-de-Calais, FR op 9 juli 1915 om 17u00'. Laatste rustplaats: Neuville-sous-Montreuil, Pas-de-Calais, FR, Belgische begraafplaats (Bronnen: Overlijdensakte nr 51 (1915) van Neuville-sous-Montreuil, Pas-de-Calais, FR; Aurel SERCU; Joeri STEKELORUM). Récit fait en 1965 par la religieuse Sœur Marie-Jeanne de la Sainte Famille à Ypres. Février 1915. La petite Jeanne MESDOM, âgée de 11 ans, est réfugiée avec sa famille dans une maison d’Ypres délaissée par son propriétaire qui avait fui en France. Jeanne eut le malheur de voir sa jeune mère contaminée par la typhoïde, et cela seulement quelques heures avant sa vaccination programmée ! La maman voulut rester au sein de sa famille mais les Quakers l’emportèrent pour être soignée à l’hôpital. Hélas, après quelques jours, elle décéda, laissant une famille désespérée et brisée. Quelques semaines après, en avril 1915, les bombardements reprirent de plus belle. La famille MESDOM n’avait pas de cave à sa disposition pour s’abriter et chaque jour passé constituait un véritable miracle. Pendant une nuit, le restaurant "De Wacht", voisin de la maison où se trouvaient les MESDOM explosa littéralement quand un obus l’atteignit. Le restaurant était plein de civils et de soldats qui avaient trouvé là un endroit pour passer la nuit. Tous périrent. L’affreux spectacle fut observé par le père MESDOM qui osa pointer le nez dehors pour raconter tout ce qu’il voyait à ses enfants qui restèrent terrés dans la maison. Peu après l’explosion, le père MESDOM se décida à trouver un abri cette fois muni d’une cave. Il trouva un peu de place dans la cave de la brasserie Donck et revint chercher ses enfants. Les enfants purent enfin passer une nuit plus paisible mais, dans les jours suivants, le père promit aux enfants angoissés de fuir la ville. Pendant ces moments terribles, les enfants trouvaient un certain réconfort à écouter les plaisanteries d’un imperturbable Yprois que l’on nommait "Oncle Naarden" et qui avait toujours la pipe au bec. Jeanne se trouvait les mains croisées, assise sur un coin du matelas en train d’écouter ce conteur quand une bombe explosa. Ce fut alors un moment extrême de panique car une masse hurlante essayait de sortir de la cave. Il y avait du sang partout et un bras de Jeanne en était recouvert. À l’entrée de la cave, elle vit d’abord sa petite sœur Irène qui sortait en courant avec des plaies profondes sur son dos et ses jambes, puis sa sœur aînée qui appelait à l’aide, le visage tordu par la douleur, une jambe sanglante ballotant sous un de ses genoux et une main réduite à un moignon sanglant. Jeanne chercha du regard son père mais ne le trouva pas. Il lui fut impossible de transporter sa sœur aînée à l’extérieur. Elle décida alors de mettre son frère Lucien et sa petite sœur à l’abri à l’extérieur tout en recherchant de l’aide pour son aînée. En passant par la Grand Place, un Yprois qui lui-même fuyait apeuré eut finalement pitié de Jeanne et saisit dans ses bras sa petite sœur Irène. Le groupe arriva dans la rue de Lille où, heureusement, se trouvait une religieuse héroïque, Sœur Marguerite, qui les conduisit jusqu’à l’ambulance militaire qui se trouvait dans son couvent. Entretemps, des militaires portaient secours aux blessés qui se trouvaient encore dans la cave. La sœur aînée de Jeanne, Yvonne, fut transportée en brancard et ayant retrouvé ses sœurs et frère s’écria: "Ils disent que je vais guérir". Quant au papa il fut retrouvé gisant dans les ruines mais vivant. Nouvelle séparation: Jeanne, son frère et sa sœur cadette sont transportés par une ambulance à l’hôpital de Poperinge. Jeanne et son frère, qui était blessé au pied par de la mitraille, supportaient avec courage leurs propres douleurs mais ils étaient torturés moralement par celles qui étaient endurées par leur petite sœur. Et comme si cela ne suffisait pas, le lendemain un avion lança plusieurs bombes sur l’hôpital, ce qui entraîna un nouveau chaos indescriptible. Jeanne fut encore obligée de faire un choix douloureux. Il lui était impossible de transporter son frère handicapé par son pied blessé. Elle décida de s’occuper de sa sœur et parvint à la traîner hors du lit et à la faire fuir au-dehors où une ambulance les prit en charge pour les conduire à l’hôpital "L’Océan" à La Panne. Heureusement, le frère de Jeanne fut sauvé un peu plus tard par un secouriste et transporté lui aussi au même hôpital où il retrouva sa sœur Jeanne. Un matin des jours suivants, Jeanne reconnut les cris et les plaintes de sa sœur aînée: Yvonne venait d’arriver à l’Océan et dut être opérée plusieurs fois de suite. Consolation pour Jeanne, elle vit la reine Elisabeth se dévouer aux chevets des malades. Enfin aussi, Jeanne eut la joie de retrouver son père hospitalisé dans un autre pavillon. Un jour, on transporta Jeanne et sa sœur cadette à l’hôpital de la Chartreuse pour une longue convalescence. Ce fut une nouvelle séparation pour Jeanne et Irène qui laissaient leur père et leur sœur Yvonne à l’hôpital de l’Océan. Quant à son frère, personne ne savait où il se trouvait! Le voyage se passa de nuit dans un train qui arriva le lendemain à midi. Jeanne devait rester deux ans à la Chartreuse! Elle prit l’habitude d’aller à la messe chaque matin et grande joie pour elle, on l’autorisa à gambader où elle voulait. C’est grâce à cette autorisation qu’un jour, elle fit une découverte extraordinaire: en regardant dans une chambre dont la porte était entr'ouverte, elle reconnut sur un lit son petit frère Lucien! Jeanne pleura d’émotion! Quelle joie d’être à nouveau trois! Lucien semblait aller mieux car il commençait à pouvoir remarcher mais il fallut vite désenchanter car le pied restant gonflé, les médecins décidèrent de tenter une dernière opération pour éviter l’amputation. Les nombreuses prières de Jeanne pour son frère furent exaucées et la dernière opération fut la bonne (Source [5]).. Akten van de burgerlijke stand en andere documenten - Actes d'État civil et autres documents
Photo/Foto: http://www.bel-memorial.org/photos_abroad/neuville-sous-montreuil/MESDOM_Ivonne_Rachel_Cornelia_63615.htm
Monument/Gedenkteken: Cimetière des civils belges - Begraafplaats voor Belgische burgers, Commune/Gemeente: Neuville-sous-Montreuil

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