MAUFORT Emile

Conflit/Conflict: 1940 - 1945
Statut/Statuut: Fusillé - Gefusilleerd
Naissance/Geboorte: Fleurus, HT, BE 1921-01-09
Décès/Overlijden: Schaerbeek - Schaarbeek, BR, BE 1943-04-20
Grade/Régiment - Graad/Regiment:
Plus d'infos/Meer info: Domicilié à Charleroi. Il y a 50 ans, le 20 avril 1943, Émile MAUFORT, sapeur-pompier à Charleroi, était fusillé au Tir national de Bruxelles. Résistant actif, oublié de beaucoup aujourd'hui, cet homme courageux et entier a donné sa vie pour ses idées. Un autre pompier, Joël LAMBERT, a entrepris de longues recherches sur ce que fut cet homme. Il y a quelques années, lors d'une visite au fort de Breendonck, J. LAMBERT, pompier de la ville de Charleroi, découvre qu'un de ses confrères a été interné à cet endroit. Comme personne ne semblait au courant des faits, il entreprit des recherches. Après avoir retrouvé la sœur d'Émile MAUFORT, un ancien collègue de travail et quelques résistants de l'époque, il a ainsi pu retracer la vie de ce jeune pompier. Né le 21 janvier 1921 à Fleurus, Émile vient rapidement s'installer avec sa famille à Charleroi où il passe toute sa jeunesse et fait ses études à l'école Cobeaux. Dès qu'il est en âge de travailler, il entre aux usines de Marcinelle en qualité d'employé. Peu de temps après, il postule pour un emploi d'auxiliaire de police pour finalement devenir pompier professionel le 1er mai 1941. Sa vie prend un tournant décisif et irréversible lorsqu'il rencontre l'un des chefs les plus prestigieux de la résistance de Charleroi: Victor THONNET alias "le commandant Émile" qui dirige le groupe 024 du Front de l'Indépendance et ses adjoints: Raymond GENNEN, alias "Lucien", François MICHIELS, alias "Ferdinand. C'est avec ces hommes qu'Émile MAUFORT va réaliser une série de sabotages et d'attentats au cours de l'année 1942. Chaque mois verra éclater de nouvelles actions. En janvier, à Châtelet, des pavés ornés de rubans tricolores sont lancés dans les fenêtres de plusieurs maisons habitées par des rexistes. En février, explosion d'une bombe au local du foyer rexiste, rue Léopold à Charleroi et destruction d'un moteur de 22.000 chevaux aux Forges de la Providence à Marchienne-au-Pont. En mars, attaque à main armée et destruction d'un turbo-générateur à la société minière "Monceau-Fontaine", même chose à la station de triage de la mine du Bourbier à Châtelet mais cette fois à la dynamite. C'est le début d'une longue succession d'attaques d'envergure contre le pouvoir nazi, allant du sabotage du "Bois du Cazier" à des attentats contre les lieux aux mains des occupants, et jusque dans les locaux de la Gestapo. L'énumération de ces faits de résistance est longue et touche à tous les domaines, y compris la vie de sympathisants connus comme rexistes et officiellement reconnus. En juillet, à Ransart, le bourgmestre est abattu dans son bureau, tandis que celui de Charleroi est abattu en novembre, en pleine rue du Beffroi. Entre temps, en septembre, une attaque à main armée du bureau de ravitaillement à l'Hôtel de Ville de Courcelles rapporte un butin non négligeable: 12.600 feuilles de timbres dont 2.600 seront distribuées dans les familles des partisans fusillés et les 10.000 restantes seront transportées au quartier Général de Bruxelles. Fin 1942 donc, la machine de guerre des Partisans est bien rôdée, les attentats se succèdent à un rythme continu. Pourtant, un traître s'est infiltré dans le réseau. Comme les autres, il participe à des opérations à risques. Lentement, mais sûrement, il va ronger le Corps des Partisans et dans la nuit du 29 au 30 décembre, cet homme au-dessus de tout soupçon va vendre plus de septante de ses frères d'armes à la Gestapo. Plus tard, une lettre interceptée par un facteur résistant révélera l'identité du traître. Mais, le 31 décembre, au n° 100 de la rue Bayemont à Charleroi, Émile MAUFORT est déjà couché quand vers deux heures, on entend marteler les volets. C'est Paulette, la sœur d'Émile, qui ouvre la porte. Elle est aussitôt bousculée par trois gendarmes et deux civils. Émile est arrêté et aussitôt transféré à la prison de Charleroi. Après quelques heures, il est dirigé vers la caserne d'infanterie où dans la cour, des camions attendent. Destination: le fort de Breendonck près d'Anvers. Il sera enfermé dans ce camp de la mort jusqu'au mois d'avril 1943. Il réussira encore pendant cette période à se distinguer en sauvant un policier de Jumet, Fernand HUET. Le 1er avril, Émile MAUFORT est transféré vers la prison de St Gilles à Bruxelles. Il rejoint dans la même cellule ses anciens amis: THONNET, MICHIELS et GENNEN. C'est dans un dernier baroud d'honneur que ce quatuor explosif va tenter une ultime évasion en assommant le gardien. Malheureusement, la clé qui ouvre la porte principale de la prison ne se trouve pas sur le trousseau. Repris, les partisans sont condamnés à mort par le tribunal militaire. Le 20 avril 1943, à sept heures du matin, après avoir écrit une dernière lettre à ses parents et entendu la messe, Émile MAUFORT est fusillé au tir National de Bruxelles avec Victor THONNET, François MICHIELS et Raymond GENNEN. Inhumé au Tir National à Schaerbeek - Schaarbeek, BR, BE, enclos des fusillés, tombe n° 20, rangée II. Malgré une plaque commémorative apposée sur le mur de la nouvelle caserne des pompiers de Charleroi, personne ne se souvient d'Émile. On fêtera demain le cinquantième anniversaire de sa mort. N'oublions pas que c'est grâce à des gens comme lui que nous sommes restés dans un pays libre (Sources [1], [18], [137] et surtout article de Catherine MORENVILLE publié dans la Nouvelle Gazette du 21 avril 1993, document aimablement transmis par M. Jean-Marie AUBRY)
Photo/Foto: http://www.bel-memorial.org/photos_bruxelles/schaerbeek/tir_national/MAUFORT_Emile_2636.htm
Monument/Gedenkteken: Plaques commémoratives de l'hôtel de ville à la mémoire des policiers et pompiers morts pendant la Seconde Guerre Mondiale, Commune/Gemeente: Charleroi

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