Situering: Privécollectie.
Geschiedenis
Niemand blijft onbewogen bij het menselijke leed dat de
Grooten Oorlog veroorzaakte. En zeker Joanna Caroline
Orianne niet. Zij woont met haar moeder in Londerzeel
wanneer de strijd losbarst, en vlucht in september 1914 naar
Antwerpen.
Na de val van Antwerpen (10 oktober 1914) keert ze
huiswaarts. Daar ziet ze de gruwelijke gevolgen van de slag
van Londerzeel – op 28 en 29 september 1914. Het beweegt
haar ertoe om alle gesneuvelden, waarvan zo velen anoniem
bleven, een waardig soldatengraf te geven. Samen met vier
kompanen doorzoekt ze dagenlang het slagveld ter hoogte van
de Neeravert (vandaag het stuk tussen Londerzeel, St.-Jozef
en de A12). Joanna graaft de lijken op, wast ze en probeert
ze te identificeren. In een houten kist krijgen ze een
laatste rustplaats in de pastorijtuin van Londerzeel
St.-Jozef.
Juffer Orianne beperkt zich trouwens niet tot Londerzeel.
Ook op andere slagvelden zoekt ze naar gesneuvelde Belgische
militairen. Zo geeft ze de 26 soldaten die in Breendonk het
leven lieten, en de 9 soldaten die in Puurs sneuvelden een
nieuw soldatengraf in hun eigen gemeente. In totaal worden
dankzij Juffer Orianne drieduizend Belgische soldaten
herbegraven !
Daarnaast zamelt ze ook geld in voor oorlogsmonumenten.
Dankzij haar staat er al in 1919 een gedenksteen op het
slagveld van Neeravert (foto 1, copyright gemeente
Londerzeel). Ook het monument op de Blauwenhoek in
Londerzeel komt er op haar initiatief. Net als vele andere
herdenkingsmonumenten in Puurs (foto 2) en Breendonk, die
via haar liefdadigheidswerk betaald worden.
Op 6 maart 1916 arresteren de Duitsers Joanna Orianne. Ze
brengen haar over naar Duitsland, waar ze maandenlang wordt
opgesloten. Uiteindelijk keert Joanna terug naar Londerzeel,
waar ze van de Duitse bezetter huisarrest krijgt. Na de
oorlog verhuist ze naar Elsene. Haar barmhartigheid ontvangt
helaas nooit enige erkenning van de Belgische overheid. (Bron:
Site van de
stad Puurs).
Histoire
Née à Ixelles le 28 avril 1865, Jeanne Caroline Charlotte
ORIANNE, fille d'un officier de gendarmerie, hérite, à la
mort de ses parents, de la "Villa Cara" à Londerzeel. Au
début de la Première Guerre mondiale, cette célibataire au
caractère trempé, que tout le monde surnomme Mademoiselle
ORIANNE, va, avec la veuve MOENS, fonder l'Œuvre pour
l'exhumation et l'identification des soldats belges. Cette
œuvre est probablement créée à la fin de l'année 1914, après
les combats de Impde (24 août), la bataille de Londerzeel
(29 septembre) et la retraite jusqu'au fort de Breendonk, en
septembre 1914.
L'existence de cette œuvre est rapidement reconnue par
l'occupant, comme en témoignent la correspondance avec les
autorités allemandes et les laisser-passer attribués à "Fraulein
Orianne" conservés aux Archives générales du Royaume.
Mademoiselle ORIANNE obtient toutes les autorisations
nécessaires pour les provinces d'Anvers et du Brabant. Les
exhumations ont d'ailleurs lieu en présence d'un observateur
allemand. Elle enterre plus de 3.000 soldats en 18 mois. En
mars 1915, l'œuvre de Mademoiselle ORIANNE fait l'objet
d'une visite de l'inspection de l'Hygiène et des
représentants du Comité de la Croix-Rouge. Après avoir
identifié les corps et reçu les permissions requises, Jeanne
ORIANNE se déplace sur le front avec ses ouvriers et procède
à l'exhumation des corps.
Dans la mesure du possible et lorsque le cadavre est
clairement identifié (grâce au numéro de matricule ou aux
objets personnels qui l'entourent), Jeanne ORIANNE tente de
prévenir les familles des soldats morts. Ce geste est
d'autant plus important qu'il laisse aux familles la
possibilité d'entamer un travail de deuil et de voir leur
statut "d'ayants droits" reconnu. Par ailleurs, Jeanne
ORIANNE obtiendra de l'occupant le droit de réaliser des
cartes postales illustrant l'exhumation des soldats afin de
récolter quelque argent pour son œuvre. C'est que ces
exhumations coûtent cher. Outre les cercueils, il faut
également payer le salaire des ouvriers, le transport des
morts par voitures jusqu'au cimetière, les produits
désinfectants, etc. Aussi, l'œuvre de Jeanne ORIANNE
bénéficie-t-elle de l'aide financière de plusieurs
associations ; des collectes sont organisées à Mons,
Tournai, Bruxelles... Cet argent est d'autant plus
indispensable que Jeanne ORIANNE va étendre son activité. En
1915, elle introduit diverses demandes auprès des autorités
allemandes afin d'ériger des monuments commémoratifs aux
soldats belges. Plusieurs monuments seront ainsi érigés
durant la guerre.
Jeanne ORIANNE s'occupe non seulement de l'exhumation et
l'identification des soldats belges, mais aussi de quelques
soldats allemands. Ainsi, en janvier 1915, le président "der
Deutschen Zivilverwaltung für die Provinz Brabant" la
remercie pour les soins qu'elle donne à cette œuvre et lui
fait savoir qu'il règlera avec le bourgmestre la question
des frais entraînés par l'exhumation des soldats allemands.
Malgré ces activités officiellement autorisées par
l'occupant, Jeanne Orianne sera arrêtée en mars 1916. Que
signifie ce revirement de la part des autorités allemandes ?
La "bonne œuvre" de Mademoiselle Orianne cachait-elle des
actions de résistance ? A-t-elle été trop loin dans son
action en voulant inhumer des soldats belges sans les
autorisations nécessaires (ce qui était sévèrement puni par
l'occupant) ? Les archives conservées dans le Fonds ORIANNE
ne permettent pas d'élucider le mystère de son arrestation.
Ce qui est certain, c'est que, bénéficiant de certains
appuis et en raison d'une santé déficiente, la détenue n°
16455, Jeanne ORIANNE, pourra quitter le camp d'Holzminden
avant la fin de la guerre. Ce n'est qu'après l'armistice
qu'elle continuera son œuvre en faisant ériger des monuments
aux morts et en distribuant des drapeaux à différents
régiments (Bron:
Archives de
l'État en Belgique).
Meer informatie over het werk van juffer Orianne
DE BONDT Louis en HALLEMANS Francis, hoofdstuk "Het
liefdadigheidswerk van Juffer Orianne" uit het boek "De
Grote oorlog in de regio Londerzeel"
Er staan geen namen van oorlogsslachtoffers vermeld op deze
documenten
|