Localisation - Ligging: Carré militaire
français dans le cimetière communal, rue de Pacy. Frans militair ereperk
op de gemeentelijke begraafplaats, rue de Pacy.
Coordonnées GPS - GPS-coördinaten:
+49°09'27.6", +1°20'06.6"
Inscriptions sur la tombe - Opschriften op het graf
"VAN PETEGHEM
JOSEPH
SOLDAT
CENTRE INSTRUCT. AUX.
NÉ À WESTROOSEBEKE
LE 21 SEPTEMBRE 1886
MORT POUR LA BELGIQUE
LE 19 SEPTEMBRE 1918"
Description - Beschrijving
Le soldat inhumé dans ce cimetière est décédé au CISLA I
(Centre d’instruction d’officiers sous-lieutenants
auxiliaires, infanterie). M. Jean BABOUX de Vernon (Eure,
France) a eu l'amabilité de nous transmettre les
informations suivantes concernant cet organisme. Qu'il soit
ici remercié.
De soldaat die hier begraven ligt overleed in het CISLA I
(Centre d’instruction d’officiers sous-lieutenants
auxiliaires, infanterie - Hulpopleidingscentrum officieren –
onderluitenanten, artillerie). Wij bedanken de h. Jean
BABOUX van Vernon (Eure, France) voor de hiernavolgende
bijkomende informatie.
Gaillon est une petite ville située entre Vernon et Rouen.
En 1914, la ville comptait 2600 habitants. La ville est
dominée par un château construit au XVIème siècle
par le cardinal D’AMBOISE, ministre de LOUIS XII et
archevêque de Rouen. Le château de Gaillon est la première
construction renaissance de France.
Au XIXème siècle, le château de Gaillon sert de
centre de détention pénitentiaire dépendant du ministère de
la justice. En 1901, la prison ferme, mais on continue à y
mettre les détenus atteints de démence. Le château est
attribué à l’armée qui y installe un détachement du 74ème
régiment d’infanterie caserné à Rouen (Quartier PÉLISSIER).
Gaillon comptait quelques centaines de soldats. À la
déclaration de guerre, le détachement rejoint Rouen et les
locaux sont vides.
En 1914, l’armée belge était très mal préparée, elle était
en pleine mutation et elle manquait de tout, le nombre des
officiers était insuffisant (3200 officiers seulement pour
200 000 soldats); le nombre des sous-officiers était en
rapport.
Après les combats de l’été et la bataille de l’Yser, l’armée
belge est dans un triste état, elle a perdu 413 officiers en
août, 439 en septembre, les soldats sont en guenilles, il
faut réorganiser l’armée, la rééquiper, former les cadres.
Le 15 janvier 1915, le CISLA I ouvre à Gaillon, dans le
château prêté par l’armée française. Le CISLA I est le
centre d’instruction sous-lieutenants auxiliaires
infanterie; il y a trois autres CISLA (artillerie, génie,
services généraux). À Gaillon, nous voyons un effectif de
280 élèves sous-officiers ayant un niveau d’études
équivalent au baccalauréat français; ainsi les instituteurs
mobilisés peuvent entrer au CISLA. La formation est
difficile et accélérée, elle dure six mois, équivalant à une
formation de deux ans en temps de paix. Après leur
formation, les élèves sont envoyés au front et ils ne
touchent leurs galons qu’après avis favorable de leur chef.
Les derniers élèves sortent le 31 janvier 1919. Le CISLA
ferme ensuite et les locaux sont rendus à l’armée française
qui vend le château à un propriétaire privé qui va
détériorer gravement le monument. Le château sert encore
pendant la Seconde Guerre mondiale comme centre de
détention, en particulier de résistants communistes, puis à
la Libération en 1944 pour accueillir des collaborateurs
arrêtés et emprisonnés.
Le CISLA I de Gaillon comportait des chambres-dortoirs, des
salles de cours, des réfectoires, des lavoirs et une
infirmerie. Le CISLA I de Gaillon va donc former un peu plus
de 1000 officiers. Ces soldats participaient si besoin était
aux cérémonies patriotiques. Par exemple, en 1917 un
détachement participe à la cérémonie donnée dans l’église de
Bennecourt, devenue l’église belge de la colonie belge de
Bonnières.
Il est possible d’évoquer ici quelques soldats belges qui
ont fréquenté cette école. Ainsi l’avocat Pierre RYCKMANS
(1891-1958) qui fit l’essentiel de sa carrière en Afrique.
Pierre RYCKMANS arrive à Gaillon en juillet 1915 et y reste
quatre semaines en obtenant le grade d’adjudant pour
repartir au front le 8 août 1915. Il suit l’école du soldat
et l’école de compagnie qui constituent l’essentiel du
programme d’instruction de sous-lieutenant auxiliaire. Les
cours combinent théorie et pratique, l’accent étant mis sur
cette dernière. Elle s’effectue sur un terrain inculte
gracieusement prêté par un propriétaire voisin. Les élèves
reçoivent un enseignement sur le fusil, la mitrailleuse, la
topographie, la comptabilité de campagne, le régime
disciplinaire, le code pénal.
René GLATIGNY (1892-1918) est instituteur. Il est à Gaillon
de février 1918 au 31 juillet 18 ; il est tué lors de
l’offensive de la fin de l’été 1918. Firmin BONHOMME, né en
1898, participe à la dernière cession; en octobre il est
atteint de la grippe espagnole, il est soigné à Vernon et il
sort guéri en novembre. En janvier 1919, il quitte Gaillon
et commence des études de médecine.
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